À dix jours des élections législatives, les Sud-Coréens mettent en place les bureaux de vote partout dans le pays. Des préparatifs perturbés par une affaire de caméras espion : vendredi 29 mars au soir, un homme a été arrêté pour avoir caché des caméras dans les isoloirs et près des urnes. Il a expliqué aux autorités vouloir surveiller les fraudes électorales.
Avec notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti
Vingt-six caméras installées dans 18 bureaux de votes différents ont été découvertes à quelques jours du scrutin. Les autorités de contrôle des élections doivent donc fouiller les moindres recoins des quelque 3 500 bureaux de votes de Corée du Sud.
Ironiquement, le youtubeur d’une quarantaine d’années, suspecté d’avoir installé ces caméras espions, a été retrouvé grâce aux caméras de surveillance des bâtiments. Ce dernier n’en est pas à son coup d’essai.
Scrutin serré
Il a en effet publié sur sa chaîne YouTube de nombreuses vidéos de ses caméras cachées dans les isoloirs, y compris pendant le scrutin présidentiel de 2022. Dans ces vidéos aux accents complotistes, il appelle également ses abonnés à le suivre dans sa démarche en achetant, eux aussi, des caméras. « Nous avons tout filmé grâce à mes caméras, et j’ai recompté tous les votes, il y a une différence avec les résultats. Nous pouvons aller porter plainte. Il faut le faire dans d’autres bureaux de vote », incite-t-il.
Alors que le scrutin du 10 avril prochain semble très serré entre les deux principaux partis, les autorités veillent au moindre incident. Le youtubeur, lui, est toujours en garde à vue tandis que l’enquête se poursuit.
RFI