Le 11 novembre, lors de sa campagne politique, Ousmane Sonko, le candidat tête de liste du parti Pastef, a tenu une déclaration incendiaire à l’endroit de ses adversaires politiques, sous le prétexte que la coalition de l’opposition aurait attaqué ses militants à Saint-Louis. Nulle raison pour que l’homme fasse une telle sortie médiatique, faisant feu de tout bois avec un discours à la limite de l’appel à l’insurrection.
Je rappelle que le Sénégal doit sa souveraineté légitime à des années de combats diplomatiques que d’illustres personnalités de ce pays qui ont sacrifié toute leur vie pour faire du Sénégal un havre de paix, un pays respecté au plan international pour sa diplomatie et ses hommes.
L’avènement du parti Africain du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité, Pastef a véritablement bouleversé la vie politique et sociale au Sénégal, mais également le comportement de l’homo-senegalensis. Le paysage médiatique est journellement animé par les injures, invectives, débats de caniveaux, querelles de chapelles, avec la voix donnée à des personnes qui, dans un Sénégal normal, n’auraient pas droit au chapitre. Bref, on assiste à la clochardisation de la société qui incarne et se sent mieux dans la médiocrité.
Depuis l’avènement d’Ousmane Sonko, c’est la défiance des institutions. Aujourd’hui, au pouvoir, l’homme qui peine à se départir de son costume d’opposant attaque les siens. Hier, c’est le ministre de l’intérieur et le président Diomaye FAYE qui en ont fait les frais. Feignant même de dire que c’est lui qui a choisi le ministre de l’intérieur Jean Baptiste Tine dans son gouvernement et qu’il doit obéir à ses ordres. C’est très grave.
La gravité de la déclaration du leader de Pastef a poussé beaucoup de membres de son camp, qui ont encore une once de culture républicaine à se démarquer de la déclaration d’Ousmane SONKO. C’est dire le danger de la nouvelle posture qu’il incarne et qui constitue un réel danger pour le pays. Même les seconds couteaux et non moins directeurs généraux s’y mettent avec des attaques frontales contre le président Bassirou Diomaye FAYE. C’est du jamais. Au Sénégal, l’article 80 est donc destiné à l’opposition? C’est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tous les opposants.
Sonko, Il faut repenser le Sénégal, car vous avez la responsabilité historique de laisser aux Sénégalais un pays uni et indivisible comme vous l’avez hérité au soir du 24 mars 2024.
Les dérives de cette campagne doivent interpeller plus d’un Sénégalais. L’armée n’est pas épargnée, Des dignitaires de l’armée rabaissés, d’honnêtes citoyens qui ont servi cette nation sont menacés de prison, des appels à la violence sans sanction, des injures sur d’honorables personnalités politiques et publiques, autant de griefs qui font peur aux Sénégalais qui se sont battus pour la démocratie du Sénégal.
Si je puis me permettre, je vous dirai « ressaisissez-vous », M. Ousmane Sonko, car notre cher pays, le Sénégal va droit au mur.