Le secrétaire d’État américain Antony Blinken entame ce mercredi 24 avril une visite de trois jours en Chine, avec une longue liste de sujets à discuter avec ses interlocuteurs chinois, alors que la relation bilatérale Chine-États-Unis, qui était au plus bas il y a un an, reste tendue. Et la Chine n’a pas l’intention de se laisser intimider, à en croire ses dernières déclarations officielles.
Avec notre correspondante régionale, Florence de Changy
Dans l’éditorial publié ce mercredi matin par Xinhua, l’agence officielle chinoise, juste avant l’arrivée d’Antony Blinken à Shanghai, le ton est donné. Malgré une récente stabilisation de la relation bilatérale, « une grande animosité subsiste » et c’est principalement la faute des États-Unis, indique l’éditorial.
Sur l’épineuse question des exportations chinoises, Xinhua estime la peur de Washington irrationnelle et dénonce une rhétorique américaine de plus en plus antagoniste.
Une seule Chine, pierre angulaire des relations sino-américaines
Deuxième sujet qui fâche : Taïwan et la mer de Chine méridionale. L’éditorial rappelle le principe d’une seule Chine, pierre angulaire des relations sino-américaines. Et il dénonce l’ingérence en mer de Chine méridionale des États-Unis qui « sèment la discorde entre la Chine et ses voisins ».
Enfin sur le sujet de l’Ukraine, où les États-Unis aimeraient voir la Chine jouer un rôle plus clair auprès du président russe et ne pas nourrir son effort de guerre, l’éditorial appelle au contraire Washington à reconnaitre son rôle dans l’exacerbation de la crise et à cesser de rejeter sans cesse la faute sur la Chine. Autant dire que les deux pays ne voient rien du même œil.
rfi