Dans une récente interview accordée aux chaînes de télévision Ladepêche TV et Diender Prod TV, le journaliste Bachir Fofana a partagé son analyse sur la nouvelle ère politique qui s’ouvre au Sénégal. Selon lui, cette alternance politique représente une opportunité pour le renouvellement de la classe politique. Cependant, il déplore que la rupture tant attendue n’ait finalement donné naissance qu’à des promesses non tenues.
Fofana souligne la transhumance, une stratégie utilisée par le parti au pouvoir pour affaiblir ses adversaires de l’opposition, comme un exemple frappant de cette continuité dans le système. Il critique également l’annonce de l’appel à candidature, qu’il considère comme un simple slogan politique, tout comme les sanctions imposées pour délits d’opinion. Pour lui, les arrestations fréquentes de politiques et de journalistes témoignent d’une volonté de museler la voix critique, laissant planer un sentiment de censure.
Le journaliste met en lumière le populisme de l’actuel régime, qui semble ignorer la réalité du coût de la vie pour les Sénégalais, en particulier face à la flambée des prix des denrées de première nécessité. Il rappelle que tous les gouvernements précédents ont été confrontés à la crise des « 4E » : éducation, emploi, eau et électricité. Fofana avertit que le pouvoir actuel doit rapidement trouver des solutions à ces enjeux cruciaux, sous peine de voir émerger un soulèvement populaire, comme en témoigne la mobilisation des conducteurs de moto Jakarta.
En conclusion, Bachir Fofana appelle à la prudence concernant le duo Diomaye-Sonko, espérant qu’il ne se transforme pas en un affrontement destructeur. Il critique également les comportements hostiles de certains membres de Pastef, tels que Fadilou Keita et Waly Diouf Bodian, qui contestent régulièrement les décisions du président de la République. Pour lui, ces attitudes représentent un manque de respect envers la République et la démocratie sénégalaise.
Cet entretien met en lumière les défis auxquels le Sénégal est confronté et appelle à une réflexion profonde sur l’avenir politique du pays.
