En Haïti, la nouvelle structure de gouvernement peine à commencer son travail. Face à l’incapacité de se mettre d’accord sur un mode de fonctionnement, le Conseil présidentiel de transition (CPT) passe à une présidence tournante. Cette solution, annoncée ce mardi 7 mai, n’avait pas été prévue lors de la mise en place du Conseil au début du mois d’avril.
« Y a-t-il trop de pilotes dans l’avion qui se battent pour prendre les commandes », se demande la presse haïtienne, en faisant allusion aux luttes internes au sein du Conseil présidentiel de transition. Depuis sa mise en place il y a trois semaines, cette instance s’est surtout fait remarquer pour l’instant par ses dissensions. Preuve en est de nouveau avec cette décision prise mardi 7 mai.
Contrairement à ce qui était prévu, la présidence du CPT sera assurée de manière tournante pour trois mois par quatre de ses membres, à commencer par Edgar Leblanc Fils. Fritz Alphonse Jean, Louis Gérard Gilles et Leslie Voltaire prendront ensuite la tête de la présidence. Un accord dans ce sens devait être signé officiellement ce mercredi 8 mai, d’après le journal Le Nouvelliste.
Un premier contingent de 200 policiers kényans attendu
En attendant, les préparatifs pour le déploiement de la force multinationale en Haïti se poursuivent. Les États-Unis ont commencé à envoyer du personnel civil et des équipements. Selon une source haïtienne, un premier contingent de 200 policiers kényans devrait arriver le 23 mai à Port-au-Prince.
Cela n’a pas empêché le Conseil présidentiel de transition de réitérer sa demande d’un déploiement rapide pour cette mission internationale. Et certains observateurs se demandent si les dissensions n’empêchent pas le CPT de jouer pleinement son rôle d’interlocuteur auprès de la communauté internationale.
rfi