A travers une note, le journaliste Cheikh Yerim Seck a alerté des organisations de défense des droits de l’homme dont le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies concernant les propos de M. Ousmane Sonko, premier ministre du Sénégal et certains de ses proches.
Dakar, le 12 novembre 2024
Au Comité des droits de l’homme des Nations-Unies;
Au parquet de la Cour pénale internationale;
À la Commission de l’Union européenne;
Au Département d’Etat américain
Chers tous,
Journaliste ayant travaillé dix ans dans la presse internationale, actuellement établi au Sénégal, je dirige Citoyenneté Sénégal (C221), un mouvement citoyen œuvrant dans la protection de la démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance…
Je viens très respectueusement vous signaler des propos tenus par l’actuel Premier ministre du Sénégal, susceptibles de faire basculer le pays dans la violence de masse, le chaos, la guerre civile… Lors d’un meeting en vue des élections législatives du 17 novembre prochain, Ousmane Sonko a appelé ses partisans à substituer une justice privée à celle de l’Etat, les invitant à appliquer le principe du « gatsa gatsa » (traduction en langue nationale de la loi du Talion).
Dans le sillage de ces propos, ses lieutenants occupant d’importantes fonctions dans l’Etat (El Malick Ndiaye, Waly Diouf Bodian, Fadilou Keita…) ont publié sur les réseaux sociaux des écrits encore plus dangereux joints au présent courrier.
M. Sonko avait été poursuivi en 2023 sous de nombreuses accusations touchant à des infractions de violences à grande échelle.
Il est donc urgent de suivre de près ses agissements que je vous aiderai à documenter au fur et à mesure.
Dans l’espoir que vous exercerez une surveillance accrue sur les propos et actes de M. Sonko et de ses proches, veuillez recevoir, chers tous, l’expression de mes sentiments distingués.
Cheikh Yérim Seck
Journaliste sénégalais
Leader de C221