Invité de la rédaction de Louxewtey.com, le maire de commune Thiès- Est par ailleurs membre de la coalition Diomaye président, prédit une large victoire de la coalition Diomaye président dans la commune de Thiès-Est. Maitre Ousmane Diagne qui a montré son désaccord par rapport à la loi d’amnistie est revenu sur le profil de son leader qu’il estime être le meilleur des 19 candidats. Le Maire de la commune de Thiès-Est est par ailleurs revenu sur la situation actuelle du pays, la libération d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, la loi amnistie votée par l’ensemble national, la campagne électorale à Thiès, son rôle à Thiès en tant que coordonnateur communale de la coalition Diomaye-Président, ces réalisations dans la commune de Thiès- Est. Entretien exclusif avec Maître Ousmane Diagne, président du mouvement « And Liguey Thiès » ALT et maire de la commune Thiès-Est par ailleurs Chef de greffe au tribunal de grande instance de Tivaouane.
La commune de Thiès-Est vous a porté à la tête du conseil municipal et en 2 ans, votre mairie est présente partout dans tous les secteurs avec des réalisations foisonnantes dans tous les domaines. Pouvez-vous nous dire d’où votre conseil municipal tire tous ces fonds alors que les municipalités se plaignent toujours du manque de fond d’investissement ?
C’est une question qui revient souvent et puis comme tu viens de le dire les maires ont de quoi de s’inquiéter parce que la situation s’empire davantage. L’Etat a transféré beaucoup de compétences : la santé, l’éducation, l’environnement, les sports etc. et ceci sans fonds de dotations conséquents qui peuvent prendre en charge ces compétences transférées par l’Etat. Cette réalité, tous les maires doivent y faire face surtout quand on est maire d’une commune que je considère d’ailleurs commune une commune rurale qui se trouve être la deuxième plus grande commune de la région de Thiès après Mbour en termes de superficie et de populations. La commune de Thiès-Est est plus grande que les communes de Tivaouane, Pout, Khombole et toute les communes environnantes. Vous savez, rien qu’un seul des quartiers de cette commune peut absorber le budget. C’est le cas de Cité Lamy, avec toutes les difficultés qu’on y rencontre, je crois qu’il peut à lui seul consommer tout le budget de la commune. Je profite de cette occasion pour rendre un vibrant hommage aux habitants de Cité Lamy parce qu’ils ont très tôt compris la situation et ils ont pris l’initiative d’améliorer leur cadre de vie, il y’a une rue qui s’appelle la rue des « Fécusse », toute la population s’est levée et a pris l’initiative de cotisés avec leur propre argent afin d’aménager le quartier avec une paysage magnifique, raison pour laquelle les autres zones de Cité Lamy ont repris l’exemple. Une initiative à saluer, c’est pour cela nous invitons tous les quartiers de Thiès à suivre cet exemple-là, parce que je pense que si toute le monde fait la même chose cela participerait çà nous faciliter le travail au niveau du conseil municipal. Et pour en revenir de votre question la commune à d’énormes difficultés, dans tous secteurs surtout au niveau de l’éducation et la santé qui sont des priorités. Même ceux qui sont contre nous ont vu les innombrables réalisations à Thiès-Est en espace de deux ans en termes d’infrastructures nous avons élargi les plateaux sanitaires dans les postes de santé, mais aussi en termes de construction de salle de classe et équipement des écoles primaires.
Vous avez construit deux postes de santé et réhabilité d’autres, mais parlons des postes de santé de Cité Khadim et Parcelles unité 1 qui constituaient une vieille doléance des populations. Pourquoi avez-vous fait de ces deux quartiers une priorité ?
Vous savez, nous sommes dans ce que j’appelle une « commune rurale » avec des quartiers extrêmement difficile. Les femmes en état de grossesse peinent à faire leur échographie et étaient obligées de se tourner vers l’hôpital régional qui est le seul hôpital qui polarise toute la région, c’est pourquoi pour le désengorger, la mairie a fourni des appareils d’Echographie de dernière génération à tous les postes de santé de la commune pour faciliter aux femmes en couche l’accès aux visites prénatales mais aussi aux hommes puisque c’est du matériel multifonctionnel. Mais on ne s’est pas arrêté là car chaque poste de santé reçoit au début de chaque année budgétaire un million de francs en médicaments même si nous pensons rallonger l’enveloppe à 5 millions pour le relèvement du plateau médical dans les postes de santé mais aussi, favoriser l’accès au soin à nos concitoyens. A cité Niakh également on a réfectionné le poste de santé et construit un très vaste logement pour le personnel médical. La même chose a été répétée à Hersent. A Fahu par contre et à la Cité Keur Khadim, nous avons construit un poste santé neuf, que nous avons équipé en plus du logement de l’ICP, au grand bonheur du médecin chef de district qui s’est réjoui de l’immensité de ce poste de santé qui renferme aussi en son sein une maternité et un espace qui peut contenir au minimum vingt ambulances. Ce qui est plus important dans ces projets c’est que ce sont des réalisations d’une très grande qualité à moindre coût, réalisé à hauteur de 78 800 000 francs CFA, là où certains estiment le même projet à 135 000 000 francs CFA. Vous verrez que notre objectif est aussi de ne pas verser dans la gabegie. Au conseil municipal, pour éviter des dépenses de prestige, on n’a pas voulu acheter de voiture pour le maire ni pour les adjoints au maire.
Parlons politique avec cette actualité qui est la libération de Sonko et Diomaye, quelle est votre opinion sur la libération récente de de ces 2 patron de l’ex pastef, et comment cela pourrait-il affecter la dynamique politique actuelle dans la région de Thiès ?
D’abord je voudrais me réjouir et me féliciter de la libération du président Ousmane Sonko mais surtout de la libération de notre candidat, le camarade-frère Bassirou Diomaye Faye à qui je trouve d’ailleurs la libération a tardé puisque dès l’instant que le conseil constitutionnel a validé sa candidature, le candidat Bassirou Diomaye Faye aurait dû être libéré pour avoir les mêmes chances de battre campagne que les autres. C’est tout heureux donc de voir aujourd’hui que l’Etat du Sénégal à travers le président de la république tente de se rattraper. Même si cette loi a permis la libération de notre candidat, je fais partie de ceux qui la dénonce et c’est heureux de savoir que ni le candidat Bassirou Diomaye Faye encore moins Ousmane Sonko n’ont été demandeurs de cette loi d’amnistie. Le président s’est rectifié au dernier moment car puisqu’il détient les renseignements, il sait qu’il n’a pas plus les cartes en main et que dans tous les cas, Bassirou Diomaye va gagner les élections, c’est pourquoi il a pris la décision de les libérer. Revenant à cette loi d’amnistie, je ne peux que m’en désoler car beaucoup de jeunes ont perdu la vie, d’autres leur travail, ou amputés de leur membre donc si aucune justice n’est faite, c’est donner raison à ceux qui disent que les personnes mortes dans les manifestations sont les grands perdants. D’ailleurs je milite pour qu’une fois que notre candidat gagne l’élection présidentielle, que l’on casse cette loi et que le procès soit fait pour que les responsabilités soient situées.
Mais Me, à vous entendre parlé c’est comme si vous avez déjà gagné cette élection, qu’est-ce qui anime cette confiance chez vous ?
Non en fait, moi je suis optimiste mais très lucide. Je suis un homme de terrain, puisque dans mon intime conviction je crois qu’une élection n’est jamais gagné d’avance. Mais mon analyse du travail de terrain que nous faisons me réconforte beaucoup par rapport aux prochaines élections, je note une adhésion populaire des Sénégalais à côtés de la coalition Diomaye-Président. C’est pourquoi je pense qu’avec un peu plus d’abnégation et de courage à aller vers les populations, la victoire pour l’élection présidentielle nous tend les bras. La libération de notre candidat et Ousmane Sonko va également donner une nouvelle dynamique à notre campagne avec la remobilisation de nos militants et sympathisants.
Alors vous avez un candidat en la personne de Bassirou Diomaye FAYE, mais aujourd’hui Sonko recouvre la liberté et ses droits. Maintenant dites-nous comment la situation va-t-elle s’arranger. Sonko va se ranger derrière Diomaye où bien le processus doit être repris à zéro ?
Quel conflit d’intérêt ??? Il ne peut y avoir de conflit d’intérêt pour la simple et bonne raison que Bassirou Diomaye Faye ne s’est pas choisi tout seul. Ce sont les militants de Pastef à l’unanimité qui ont choisi le président Ousmane Sonko qui à son tour à désigner Bassirou Diomaye Faye par ce que le régime à tout fait pour persécuter Ousmane Sonko afin qu’il ne participe pas à cette élection présidentielle. Par contre ce que le président Macky Sall et ses alliés n’ont pas vu venir c’est la candidature de Bassirou Diomaye Faye qui découle de la vision éclairée de Ousmane Sonko a anticipé sur l’avenir car c’est ce que l’on attend d’un véritable leader. Il est alerte, vif et préventif c’est pourquoi il a usé de ce subterfuge pour choisir Diomaye puisque sa candidature ne pouvait souffrir d’aucun conteste au conseil constitutionnel. C’est pourquoi on a assisté à tous ce chamboulement avec ce report car l’Etat est anéanti avec la candidature de Diomaye. Mais sachez que Sonko et Diomaye c’est une aventure de longue date et ce ne sont pas ces bruits divulgués par des radoteurs qui vont les divertir. « Sonko moy Diomaye, Diomaye moy Sonko ».
La campagne a débuté mais est très morne à Thiès avez-vous fait ce constat et comment analysez-vous cet état de fait ?
Oui la campagne n’est pas encore très animée à Thiès mais nous on a investi le terrain et nous travaillons sans répit pour gagner davantage la confiance des Sénégalais mais, si le camp d’en face ne veut pas d’élection, on y peut rien. Ils ont usé de tous les subterfuges pour ne pas organiser l’élection. Mais vous avez vu la coalition Diomaye-Président faire du porte-à-porte ou bien des caravanes pour préparer l’élection. Dans la journée, je fais plus de 20 km à pied pour parler à la population qui a déjà compris les enjeux. La campagne c’est maison après maison. C’est désolant par contre de voir le Benno dans un dynamique de tape-à-l’œil. Amadou Ba, devrait se méfier des responsables politiques de sa coalition qui font dans le mépris de sa candidature attendant les instructions de Macky Sall pour essayer de l’accompagner dans sa campagne c’est absurde et aberrant. Ils n’ont pas de conviction et sont habitués à faire du dilatoire. Mais même si le président Macky Sall battait campagne aux côtés de Amadou BA, le résultat de l’élection sera fatal pour eux.
Quelle sera l’implication du mouvement ALT And Liguey Thiès pour la prochaine campagne à la course à la présidentielle ?
Merci, vous me permettrez d’ailleurs d’apporter quelques précisions par rapport au mouvement ALT qui avait une délimitation dans le temps et dans l’espace. ALT a été créé par de jeunes cadres qui, s’intéressant à la politique ont créé ce cadre-là pour travailler pour nos quartiers. Vous comprendrez donc que le mouvement And Liguey Thiès est une plateforme citoyenne qui regroupait beaucoup de personnes notamment Baye Serigne Samb, Amadou Lamine Diouf RÔ, Massamba DIAL, Abdoulaye Gassama, Mamadou Lamine Ngom GAS parmi tant d’autres qui se sont engagés dans d’autres contingences politiques. Cependant, en marge de l’élection présidentielle, on va changer de dénomination et mailler le niveau national. En tant que président du mouvement ALT, je suis également le coordonnateur communal de la coalition Diomaye président. Une preuve tangible de notre implication pour l’élection de notre candidat le camarade-frère Bassirou Diomaye Faye. Notre approche politique est de ne pas verser dans l’invective où les débats de caniveaux mais de travailler auprès des populations.
Mais Me Diagne, ces derniers temps vous avez fait l’objet de critiques acerbes et d’invectives de la part de certains responsables politiques, mais vous n’avez pas répliqué. Pourquoi avez-vous adopté cette posture. On peut la prendre pour du mépris ?
Non ce n’est pas du mépris mais de la pitié. Il y’a un nouveau phénomène à Thiès, et les gens n’y prêtent pas attention. Les jeunes Thiessois n’ont aucune raison de voter pour la coalition Benno Bokk Yakaar, car ils n’ont pas de travail. Regardez le nombre d’arrêt de moto Jakarta qui foisonne dans les quartiers pour savoir le rater de l’Etat sur la question de l’emploi des jeunes. Beaucoup également sont militants de partis politiques et se distinguent du parti au pouvoir. Leur métier c’est d’être derrière des responsables politiques à faire un sale boulot consistant à injurier, invectiver et proférer des insanités envers d’honnêtes citoyens pour que le soir en rentrant chez eux les responsables puissent leur donner de quoi nourrir leur famille. C’est la raison pour laquelle, je me plie pour les laisser faire leur sale besogne puisque ce sont des pères de famille, ils auront de quoi nourrir au moins leurs progénitures. Il est difficile pour un père de famille d’avoir des enfants sans avoir de quoi les nourrir c’est pourquoi beaucoup versent dans la laudation et les invectives mais ce ne sont pas ces forfaiture-là qui me divertiront
Un message pour cette élection qui s’annonce compliquée, la campagne a démarré. Quel message lancez-vous à toutes les parties prenantes pour une élection calme, apaisée et transparente ?
Je vais surtout m’adresser aux femmes, car on dit souvent que ce sont les femmes qui élisent. Mais nous de la coalition Diomaye-Président disons aux femmes de Thiès et celles de tout le Sénégal d’ailleurs, de penser à l’avenir de leur fils une fois dans l’isoloir. Nous sommes en période électorale, moment très prisé par certains pour procéder à des achats de conscience. Il faut qu’elle se pose la question d’où est-ce que certains politiciens tirent l’argent qu’ils viennent leur donner dans les AVEC et autres groupements de femmes pendant les périodes électorales. Je pense si ceux qui veulent être élu s’adonnent à cette entreprise c’est parce qu’ils ont des ambitions détournées une fois au pouvoir. Le plus important, c’est que la coalition Diomaye-Président à laquelle j’appartiens compte créer des écoles, des dispensations et tous les autres infrastructures de commodité de base mais également réduire le coût cher de la vie afin de permettre aux populations d’assurer l’avenir de leurs enfants. Accepter les achats den conscience, c’est encore rester 5 ans à payer des factures très chères, avoir d’innombrables difficultés à joindre les deux bouts, vivre sur les coupures d’électricité etc. Le Sénégal a besoin de changement, c’est pourquoi j’appelle tous les Sénégal à un vote utile et citoyen et pour cela il faut voter pour la coalition Diomaye-Président.
Entretien réalisé par Ayda FALL et Mouhamed Junior DIOP