2 mois avec sursis et 200 millions de dommages et intérêts, c’est le verdict prononcé par le juge contre Ousmane Sonko dans le procès pour diffamation qui l’oppose à Mame Mbaye Niang. Une sentence qui ne semble pas être du goût du ministère public, qui aurait interjeté appel selon des informations de Emédia. Dans un entretien accordé à TV5 monde, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana a réagi à ce procès dont il a loué le déroulé : « Cette décision de la justice sénégalaise infirme la thèse selon laquelle « la justice sénégalaise ne serait pas libre » et qu’elle est sous tutelle de l’exécutif. Des hommes politiques ont tenté de déplacer cette affaire judiciaire entre deux citoyens sénégalais vers un terrain politique ».
Rappelant les « intimidations » dont auraient été victimes certains acteurs de l’Etat et des hommes politiques, Abdou Karim Fofana a salué la résilience de l’institution judiciaire devant toutes ces contraintes .
Sur la question de la possible privation des droits civiques et politiques d’Ousmane Sonko, le ministre du commerce répond : « Le plus important, pour nous et pour le gouvernement, ce ne sont pas les droits civiques et politiques d’Ousmane Sonko. Le plus important, c’est d’abord que la justice soit rendue. Que l’Etat fonctionne, que nos institutions fonctionnent que l’on se considère comme un État de droit et une république démocratique.(…) Il y a aussi un fait établi, c’est qu’au Sénégal, le fait d’être un opposant ne vous met pas en dessous des lois mais pas aussi au-dessus des lois. Et puis,le juge a conclu que Ousmane Sonko avait diffamé. Comme on le sait, il a menti ».