La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a lancé une série de redressement fiscal en direction des médias locaux. Concernés par la mesure, les groupes Avenir communication, dirigé par Madiambal Diagne, et Wal fadjri, fondé par feu Sidy Lamine Niass, ont vu leurs comptes bancaires saisis par le Fisc.
La DGID ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. D’autres groupes de presse, visés par un redressement fiscal, verront bientôt leurs avoirs dans des banques gelés. Source A, qui donne l’information, cite en ce sens le Groupe futurs médias de Youssou Ndour, D-Médias de Bougane Guèye Dany et 3M Universel communication (7 TV, Azactu…) de Maïmouna Ndour Faye.
Le journal affirme que pour ne pas donner l’impression qu’elle cible uniquement les médias qui seraient en froid avec les nouvelles autorités, la DGID aurait mis la RTS dans le lot. La télévision nationale est dirigée par Pape Alé Niang, récemment nommé par le Président Diomaye Faye et proche parmi les proches du Premier ministre et président de Pastef, Ousmane Sonko.
Source A renseigne que le compte de la RTS ouvert à la Société générale «aurait déjà fait l’objet d’un Avis à tiers détenteur (ATD)», procédure par laquelle le Trésor public se fait payer un dû partir du compte en banque du débiteur concerné. En tapant la RTS, conjecture le quotidien d’information, le Fisc cherche à «légitimer ses mesures de saisies des comptes bancaires des entreprises de presse privées».
Cette information est à prendre avec des pincettes. D’après Source A, Pape Alé Niang, contacté, a déclaré n’avoir reçu aucune notification d’un redressement fiscal, encore moins d’une saisie d’un compte de l’entreprise qu’il dirige pour impôts non réglés. Et à propos du montant qui serait en jeu, le successeur de Racine Talla jure n’en avoir aucune idée, selon le journal.