Invité de la rédaction de Ladepeche TV, Babacar Gueye Mbaye du mouvement pour l’Emergence de la Citoyenneté, l’Action et le Patriotisme RECAP, par ailleurs juriste de formation et fonctionnaire au ministère de l’agriculture, n’a pas mis de gants pour revenir sur la situation actuelle du pays marquée par cette crise institutionnelle, loi d’amnistie, l’immigration clandestine, la présence de la coalition Diao2024 et de l’implication du mouvement RECAP à Thiès pour la victoire de leur leader Mame Boye DIAO qu’il estime avoir le meilleur profil pour présider aux destinées des Sénégalais pour les 5 prochaines années… Entretien…
Vous êtes juriste de formation alors on vous attendez dans les prétoires pour juger mais vous avez préféré déposer vos baluchons auprès du ministère de l’agriculture pouvez-vous nous dire pourquoi ?
Une très pertinente question que l’on me pose assez souvent, En fait, pour votre information j’ai toujours voulu être procureur donc mon orientation à la faculté des droits n’étaient pas fortuite car cela correspondait à mes aspirations. Pour vous dire que même quand j’étais étudiant, les gens m’appelaient futur procureur mais à un moment, comme j’avais l’ambition de faire de la politique et que les deux fonctions ne sont pas compatibles, il me fallait choisir et j’ai suivi la voie politique en m’engageant à travailler pour le bien être de mes concitoyens en créant comme le RECAP dont la mission est d’être exclusivement au service des populations.
Maintenant vous êtes fonctionnaire au ministère de l’agriculture alors est ce que les fonctions que vous occupez là-bas sont faciles. ?
Bon…on peut dire plus ou moins. Comme tu l’as dit au ministère les travaux sont démesurés et vu que le droit englobe tout et notre ministère n’en est pas une exception. Le ministère de l’agriculture est très technique avec son lots d’ingénieurs agronomes même quand même nos sommes là-bas, travaillant à participer à modestement aux politiques d’émergence du pays.
Alors vous êtes jeunes et vous avez de l’ambition dites-nous quand est-ce que vous décidé de faire de la politique?
J’ai commencé à faire de la politique depuis 2011, j’étais alors en licence mais il faut savoir que quand j’étais jeune, je rêvais de devenir footballeur, et je tirais mon épingle du jeu dans cette discipline et j’y avais mis toute mon énergie pour réussir, mais Dieu en a décidé autrement car il faut le dire je vis dans un quartier qui s’appelle Takhikao, où tout est besoin, un quartier difficile où tout le monde n’a pas eu la chance d’étudier quand on était plus jeunes. Notre seule chance est qu’on avait des modèles à l’image de nos parents qui se sont battus pour faire de nous ce que nous sommes aujourd’hui. C’est à travers ce tableau que l’on a que le foot n’était pas fait pour moi mais que je devais me concentrer sur les études. C’est pourquoi, arrivé à un certain niveau, comme si guidé par la volonté divine, j’ai pris conscience que je devrais travailler pour la ma communauté et pour cela il n’y’avait qu’une seule voie qui s’offrait à moi : La politique je m’y suis investi sans hésiter.
Vous avez commencé la politique en 2011 mais avez-vous milité dans un parti pour vous avez automatiquement créé votre mouvement qui est le RECAP. Et pourquoi la création de ce mouvement ?
Vous savez, en 2011 quand j’ai commencé à faire de la politique, j’étais avec le président Macky Sall, au sein de l’APR , on était dans l’opposition et comme j’avais compris qu’en politique si tu veux être un leader, il avoir un certain niveau d’étude pour avoir des postes de responsabilité et travailler pour ton pays.
Pourquoi avez-vous orienté la politique de votre mouvement RECAP exclusivement dans le social et les personnes démunies ?
Naturellement je me suis engagé en politique pour aider la population et au Sénégal, notre problème majeur j’ai c’est l’éducation. On voit chaque jour des jeunes qui ont le niveau du BFEM ou le baccalauréat abandonner les études parce qu’il manque de moyens pour continuer leurs études. La population a besoin d’assistance et de soutien surtout avec le coût élevé de la vie, c’est pourquoi notre politique va surtout dans la social, afin d’assister les populations pour alléger leur souffrance.
Babacar Gueye Mbaye, la situation actuelle du pays est très tendue avec cette supposée loi d’amnistie, et le problème du mandat du président va-ton vers de nouvelles manifestations ?
La situation tendue du pays est dû selon moi à un conflit de génération. La vision politique des jeunes est différente de celle des vieux. Les jeunes ont besoin de rupture, raison pour laquelle ils ont très souvent dans des mouvements d’humeur ou des revendications. Cependant, très souvent, c’est la manière de protester qui laisse à désirer. On se rappelle des émeutes de mars 2021 et des évènements de juin 2024 avec cette furie dévastatrice. C’est pourquoi, j’interpelle le président de la république avant de parler de loi d’amnistie, que les responsabilités soient située. Cette loi d’amnistie sonne comme l’ouverture d’une ère d’impunité. Des enquêtes doivent être ouvertes, et qu’après les familles des victimes soient indemnisées.
Quand le président a appelé au dialogue national vous de la coalition Diao2024 avez décliné la main tendu du président pouvez-vous expliquer pourquoi?
Ce qu’on attendait du président c’est qu’il nous fixe la date de l’élection et le conseil constitutionnel a été clair dans son communiqué, il a sommé président de choisir une date dans les meilleurs délais. Et depuis, on a comme l’impression que le régime a plongé dans le dilatoire. On n’est pas parti parce que le format du dialogue ne nous convenait. Seuls les 19 candidats retenus devaient être conviés au dialogue pour convenir de la date de l’élection et ensuite, convoquer les services techniques pour l’organisation de l’élection. Les règles du jeu ont été faussées dès le début, c’est pourquoi, nous de la coalition DIAO2024 avons décidé de boycotter cet appel au dialogue qui a eu une tournure politique.
Quelle analyse faites-vous de la date du 2 juin retenue la prochaine élection présidentielle ?
Comme je t’ai dit puisque le conseil constitutionnel avait demandé de choisir une date avant la fin de son mandat et au terme du dialogue, c’est la date du 2 juin qui a été retenue, maintenant, le conseil constitutionnel a été saisi, attendons de voir la décision qui va découler des sept sages comme c’est à eux que l’on a filer la patate chaude.
Et si le conseil constitutionnel valide la date du 2 juin vous allez finalement battre campagne ou bien ?
En fait, les décisions du conseil constitutionnel ne souffrent d’aucune contestation et ne font l’objet de recours. Elles s’imposent à tout le monde. Donc en bon républicain, décision du conseil constitutionnel elle s’impose à tout le monde. Pour éviter un vide juridique, le conseil constitutionnel devait sommer le chef de l’Etat à respecter sa parole et d’organiser l’élection avant la fin de son mandat pour ainsi éviter toute situation de chaos.
Quel message lancez-vous à l’endroit des différents acteurs politiques, du président de la république et à la jeunesse en ces périodes de crise institutionnelle ?
Très bien, c’est ce que je dis souvent, le Sénégal est un pays de démocratie. Nous devons œuvrer pour la paix du pays et sa stabilité mais cela ne peut se faire sans le respect des lois et des institutions. Le président doit veiller à l’application des décisions de justice, favoriser l’équité judiciaire pour un Sénégal pour tous, car dans une république, c’est l’intérêt supérieur de la nation qui doit primer sur tout. Il faut aussi que nous ayons des hommes politiques responsables. De manières générales, tout ce que l’on fait on doit en premier lieu penser à l’intérêt de la nation. En tant que pays démocratique chacun a le droit de défendre qui il veut, défendre ses positions avec responsabilité. Sinon pour sortir de cette situation on doit on doit conjuguer le président au passé, et essayer d’organiser ce pays. C’est à nous de protéger ce legs car comme on le dit souvent, le peuple est souverain et le pouvoir lui appartient
Quelles sont vos projets pour le Sénégal sur le plan social, sur le plan du patriotisme et surtout concernant la citoyenneté ?
Mon seule ambition pour le moment est de faire tout pour que le président Mame Boye Diao devienne le président de la république en 2024.