Après Macky Sall qui avait ouvert un « dialogue » pour la sortie de la crise électorale le 26 février dernier, c’est au tour de son successeur le président Bassirou Diomaye Faye d’organiser la quatrième édition de la journée du dialogue national qui sera organisée, ce mardi 28 mai 2024 et axé sur le thème « la réforme et la modernisation de ma justice » « ce dialogue constitue une occasion unique pour examiner en profondeur les forces et les faiblesses de notre système judiciaire, identifier les dispositions légales et réglementaires à améliorer et élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de restaurer la confiance des citoyens dans cette institution clé », renseigne le site de la présidence.
« Auparavant, depuis quelques années, la justice est sous le feu de critiques. Des dossiers mettant en cause des leaders politiques de l’opposions vidés à la hâte pour servir l’Exécutif, des proches des régimes qui ne sont jamais inquiètes, en dépit du fait d’être épinglés par des audits, autant de griefs soulevés par des sénégalais.
Le débat judiciaire, c’est aussi une demande de réforme du conseil supérieur de la magistrature (CSM). Certains acteurs souhaitent un retrait de l’Exécutif notamment le président de la république et le garde des Sceaux, du fonctionnement de ce conseil, afin de garantir plus d’Independence, surtout relativement à la gestion de la carrière des magistrats.
De la justice, il est attendu une réconciliation avec les justiciables. Des Sénégalais dénoncent parfois les dossiers judiciaires surtout ceux qui ont un lien avec la politique. Rappelons que beaucoup de Sénégalais ont été arrêtés pendant la période préélectorale. Accusés de terrorisme, atteinte à la sureté de l’Etat ou encore participation à une manifestation interdites, ils sont libérés sans jugement, au nom d’une réconciliation nationale qui est entérinée par une loi d’amnistie désapprouvée par les acteurs de la société civile.
Les arrestations massives poussent des défenseurs à réclamer des peines alternatives à la détention ou une création d’un juge des libertés pour diminuer le pouvoir jugé exorbitant du Parquet. Les assises seront l’occasion de revenir sur ces points qui constituent une grande préoccupation. Le surpeuplement carcéral constitue un grand problème », rapporte le journal sud quotidien
AÏDA FALL